La Recherche à l'IRT
Initiés à partir des programmes de formation, les travaux de recherche entrepris à l'IRT permettent à leur tour de nourrir et d'enrichir ces programmes. L'enseignement et la recherche ont toujours été étroitement liés à l'Institut en particulier parce que le Laboratoire d'Economie et de Sociologie du travail (LEST) et l’Institut Régional du Travail ont toujours été associés par un lien particulier.
L’un et l’autre ont été fondés au début des années 60 par le Professeur François Sellier, spécialiste des relations professionnelles et des relations sociales, les équipes pionnières de l’un et de l’autre se confondant et se recoupant largement.
L’un est devenu un laboratoire de recherche, aujourd’hui unité mixte (CNRS, Aix Marseille Université). L'autre est un institut universitaire de formation, composante d'Aix Marseille Université et partie prenante au réseau des dix instituts du travail répartis au sein des universités françaises. Tous deux sont spécialisés dans le domaine des sciences sociales du travail.
Depuis près de dix ans, la plupart des enseignants de notre institut ont été chercheurs au Laboratoire : aujourd'hui Stéphanie Moullet (économiste du travail), Rémy Ponge (sociologue du travail et de la santé) et Caroline Vanuls (juriste en droit du travail) y sont rattachés.
Les thèmes de recherche de nos enseignants
Stéphanie Moullet s’intéresse :
Rémy Ponge travaille dans les champs de la sociologie du travail, du syndicalisme et des relations professionnelles, et dans celui de la santé au travail. |
Des partenariats nouveaux s’établissent entre les deux institutions
Signalons aussi que l’approfondissement d’un thème lors d’une session de formation sert souvent de point de départ à la construction d’une problématique de recherche, c’est par exemple le cas de la recherche engagée par Mario Correia et Stéphanie Moullet, dans le cadre de l’Agence d’Objectifs de l’IRES, sur les parcours formatifs des militants FO.
Dans le même ordre d’idées, les chercheurs du laboratoire ont fréquemment été sollicités pour faire état des résultats de leurs travaux de recherche à l’occasion de sessions de formation réalisées à l’Institut sur les questions relatives à l’emploi, aux relations professionnelles, à la santé et la sécurité sociale, aux discriminations hommes-femmes, aux risques professionnels, etc. L’utilité de la recherche en sciences sociales passe ainsi par son appropriation par les acteurs et leur donne les moyens pour agir en connaissance de cause.
Cette collaboration entre les deux structures ne se cantonne pas aux stages : elle se poursuit par un travail en commun pour la réalisation de journées d’étude spécialisées dans le domaine des risques professionnels et de la santé au travail qui visent à analyser des évolutions auxquelles sont confrontés les représentants du personnel dans l’exercice de leur mandat (Rôle des représentants du travail en 2005, la gouvernance des risques de travail et d'emploi en 2007, discrimination au travail toujours en 2007, égalité professionnelle en 2008, la représentativité syndicale en 2009, gestion des âges en 2010, réforme de la médecine du travail 2011 et les conséquences des réorganisations sur la santé des salariés en sept 2012).
Enfin, prolongement naturel de cette activité de recherche, nous avons avec la revue Chroniques du Travail l'ambition de rendre visibles et utiles les recherches sur le monde du travail, les nôtres mais aussi celles d'autres chercheurs travaillant sur des objets identiques. La revue vise ainsi à construire des espaces de rencontres et de confrontation entre les chercheurs en sciences humaines et les acteurs sociaux engagés dans le champ des relations professionnelles.